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VOYAGE(S) & TRANSITION(S)

horizon 2040 - projet indexar

Cet article est la retranscription d’une interview faite avec Flavie, Angie et Marie, 3 étudiantes en Master 1 Développement et Aménagement du Territoire (IREST) qui ont participé au concours Horizons 2040 proposé par Atout France et One point!

Thomas : 

Bonjour toute la team,

La première question qui me vient, c’est comment ?
Comment vous êtes vous lancé pour participer à ce projet ? Et pouvez-vous nous expliquer quel était ce projet ?

Notre participation au concours s’est fait par l’intermédiaire de notre professeur, Jean Michel Blanc, qui a inscrit notre filière de master 1 Développement et Aménagement du Territoire (IREST) au concours Horizons 2040 proposé par Atout France et One point !

Nous trouvions sa proposition intéressante et une belle opportunité de pouvoir laisser libre cours à notre créativité et imagination.

Il nous a ensuite suggéré de nous positionner par équipe sur l’un des quatre scénarios proposés.

Le groupe Indexar s’est constitué ainsi, nous avions un intérêt commun pour le premier scénario :

« Un village mondialisé et durable ». 

Le concours Horizons 2040 a été impulsé par One Point et Atout France.

Il était à destination des étudiants d’études supérieures et consistait à se projeter dans l’un des quatre scénarios pré-identifiés. Nous avions environ un mois pour proposer un projet innovant/original et une vidéo, permettant de répondre aux défis posés par le scénario choisi sur le territoire français de notre choix. 

Le projet que nous avons proposé se nomme Indexar et nous l’avons développé en Ardèche.

Il se présente sous la forme d'un "faux ongle" que l'on pose sur son index et qui se voit être votre meilleur ami !

 

Ses fonctionnalités se déploient sur commandes vocales et un écran virtuel bleuté s’affiche. Diverses possibilités pour la réalisation de votre voyage s’offrent à vous, sous vos yeux.

En effet, il a plusieurs fonctions sous-jacentes, mais la principale est la conception de votre voyage sur mesure dès l’application du faux-ongle, sur commande vocale : « Indexar propose moi un voyage pour nous quatre au mois de juin ».

Ce séjour est conçu à partir des interactions que vous avez au quotidien (avec vos amis, vos collègues, chez le banquier, etc).

A partir du traitement des données, votre voyage est 100% personnalisé et en adéquation avec vos attentes et vos envies.

 

L’un des défis, si nous voyageons avec le premier scénario proposé, est la gestion de l’affluence touristique.

Pour cela, Indexar est adaptable : il anticipe les flux et vous propose des itinéraires alternatifs.

Une fois à destination, si les données sont différentes de celles identifiées, une réorganisation du voyage pour éviter l’affluence vous est suggérée.

Indexar capte également vos émotions, vos envies, etc... Par l’intermédiaire de la puce posée sur votre index afin de vous concevoir un voyage mémorable.

Finalement, Indexar est présent pour aider les touristes, mais aussi les acteurs du tourisme.

Elle permet par exemple aux acteurs de pouvoir gérer les flux touristiques, savoir si les touristes aiment l'activité proposée, améliorer l’expérience visiteur, etc... 

Nous nous sommes donc impliqués dans ce projet qui pouvait paraître très compliqué de prime abord par son aspect futuriste, mais qui s’est avéré être très enrichissant !

 

T: Et comment avez, vous fonctionné ? Avez-vous utilisé une méthode particulière ? 

Au début, nous ne pensions pas avoir utilisé de méthode particulière pour la réalisation du projet puisque nous avons appris l’existence de méthodes propres à la prospective après le concours !

 

Avec du recul, en quelque sorte oui !

Nous avons utilisé une méthode puisque nous avons regardé des vidéos, consultées des sites internet, des documents publiés sur les tendances/la prospective/l’avenir du tourisme afin de se projeter en 2040.

Nous pouvons considérer cela comme une sorte de veille sur les tendances actuelles et futures qui peut se décliner en méthode.

 

Concernant notre méthode de travail, nous travaillions chacun de notre côté et mettions régulièrement en commun nos avancées. Cela a nécessité du travail personnel et de l’implication.

Puis, nous partagions nos idées entre nous, afin de connaître les avis de chacun. Mais le plus gros travail a été sur la prospective. Lorsque nous nous réunissions plusieurs idées fusaient et nous ont permis d’arriver à cette solution !

Les recherches personnelles avant de trouver la solution étaient assez importantes. Une fois l’idée trouvée, cela était beaucoup plus aisé.

Nous avons été bien épaulés par Jean Michel Blanc et par les équipes d’Atout France et de One Point, que nous remercions encore une fois. 

T: quelles difficultés avez-vous rencontrées pour travailler sur un futur possible ?

Je pense que le simple fait de devoir autant se projeter a été très compliqué, d'imaginer un monde qui n’est pas (encore) le nôtre.

 

Initialement, nous nous projetions, mais après avoir échangé avec Jean Michel Blanc et l'équipe de One Point, nous nous sommes rendus compte que ce n'était pas assez futuriste. Il fallait donc viser encore plus loin !

 

Et puis lorsque nous sommes arrivés à nous projeter en 2040, cela s’est avéré encore plus compliqué, puisque notre conscience nous bloquait par moments, par exemple avec la question des données personnelles.

Cela a été un sujet assez compliqué pour se mettre d'accord sur les protections des données.

Anticiper avec précision comment et à quelle vitesse les technologies évolueront a été un peu difficile. On a également rencontré des difficultés concernant la confidentialité, car les technologies impliquent la collecte et l’analyse de données personnelles, ce qui soulève donc des questions éthiques importantes.

La sécurité des données et la notion de consentement ont été des aspects difficiles à gérer dans le développement de notre projet.  

 

Certains membres du groupe ne souhaitaient pas de traitement et de captation des ressentis, d’autres étaient très favorables pour que le projet soit futuriste et intégré dans le scénario 1.

De même, nous trouvions de nombreuses données sur l’avenir du tourisme prochainement, mais il fallait sélectionner les recherches obtenues pour faire émerger une solution.

La question de la gestion des flux n’est pas aisée : nous ne voyions pas comment, sans intégrer de technologies, nous pouvions contrôler les flux annoncés à 375 millions de visiteurs en France en 2040 selon le scénario envisagé. 

T: dans l’interview que j’ai faite avec Jean Michel Blanc, il nous raconte que finalement les biais et tendances de chacun se corrigent avec le collectif.
Que finalement, faire des compromis rend le scénario plus plausible, êtes vous d’accord avec cela ?

Oui, en effet, nous pensons que dans les quatre scénarios proposés, il va falloir faire des compromis si l’un d’eux venait à se produire.

Aucun des quatre identifiés ne nous semble réalisable, même d’ici 15 ans avec de tels défis à surmonter.

Chaque acteur concerné devrait faire des concessions afin de le rendre davantage réalisable et acceptable. 


T: pouvez-vous nous dire quels ont été les signaux faibles que vous avez utilisés pour imaginer votre scénario ?


Pour imaginer Indexar, plusieurs signaux faibles et tendances actuelles nous ont aidées pour façonner le projet, notamment l’évolution des technologies d’assistance personnelle comme Alexa, Siri ou encore Google Assistant qui montrent un intérêt et une adoption croissante pour des solutions qui facilitent la vie quotidienne.

 

De plus, les entreprises comme Neuralink qui travaillent à connecter le cerveau humain aux ordinateurs montrent le potentiel de cette technologie pour offrir de meilleures expériences.

 

Nous nous sommes également servis de la conscience accrue des impacts environnementaux du tourisme qui pousse à l’innovation dans les voyages durables, pouvant ainsi aider à gérer et réduire les impacts du tourisme traditionnel.

 

Enfin, la tendance à la personnalisation dans divers secteurs, y compris le tourisme, où les consommateurs recherchent des expériences uniques adaptées à leurs goûts, besoins et préférences personnels ont beaucoup aidé à créer notre projet.

 

T: Quelles sont les grandes lignes de votre projet ?


Notre projet se présente comme une innovation dans le secteur touristique, spécialement conçu pour améliorer l’expérience des visiteurs en Ardèche.

 

Indexar vise à créer des expériences de voyages personnalisées en utilisant une intelligence artificielle similaire à l’assistant vocal Alexa, mais adaptée au tourisme.

Ce projet prévoit les besoins des voyageurs et optimise leur itinéraire pour éviter la surfréquentation et maximiser la satisfaction, grâce à des recommandations personnalisées basées sur les données personnelles et les préférences du visiteur. 


Les visiteurs utilisent un dispositif sous forme de faux ongle transparent appliqué sur l’index, qui intègre une puce pour interagir avec Indexar, permettant ainsi un accès immédiat à des fonctionnalités multilingues via un écran virtuel projeté.

Le projet cherche avant tout à décentraliser les flux touristiques en Ardèche, permettant ainsi une répartition plus équilibrée des visiteurs sur les sites touristiques et contribuant à une gestion plus durable. 

T: Sur une échelle de 1 à 10, ce que vous avez imaginé vous parait-il réaliste ?

Nous estimons la note à 6 sur 10.

Nous pensons que, bien que les technologies existent, elles ne sont pas encore suffisamment avancées pour une intégration aussi complète et fluide dans la vie du visiteur à l’échelle proposée par Indexar.

 

D’ici 2040, des évolutions auront lieu, mais cela passe également par l’évolution d’un cadre réglementaire.

Peut-être également que ce projet peut rencontrer une résistance importante due à des préoccupations de confidentialité et de sécurité des données. 

T: Et sur la même échelle, à combien l'estimez vous souhaitable ?

Marie : 7,5/10 
On note de nombreux avantages à notre projet :

- expérience touristique personnalisée,

- anticipation des besoins des utilisateurs,

- adaptation des itinéraires en temps réel pour éviter la foule.

- Amélioration du confort et de la satisfaction des voyageurs.

 

Indexar joue également un rôle important dans la préservation des ressources naturelles et culturelles des destinations, ce qui s’aligne donc avec les objectifs du développement durable. 

Il est également un projet inclusif, qui propose des fonctionnalités multilingues et qui peut être adapté pour les personnes en situation de handicap. Ce qui augmente clairement la volonté de la réalisation de ce projet.


Cependant, il y a toujours la préoccupation de la confidentialité et de la sécurité. À cela, s’ajoute la dépendance technologique.

L’introduction de technologies avancées dans l’expérience touristique peut conduire à une dépendance importante aux dispositifs technologiques ce qui pourrait être perçu comme négatif par ceux qui préféreraient des expériences plus authentiques et « déconnectées. »

 

Angie note à 6/10 

Devoir vivre dans un monde constamment connecté, sans confidentialité, sécurité etc est un gros point négatif, mais le fait d’être assisté sur la préparation d’un voyage est génial !

Et aussi, nous avons encore le temps de pouvoir changer le monde du tourisme pour ne pas arriver à différents scénarios, de contrôle, d'interdiction de voyager, etc...

Flavie donne un  8/10 
En effet, il y a des aspects négatifs à un tel projet comme l’intrusion dans la vie personnelle d’un individu, mais je perçois davantage Indexar comme un outil utile pour notre voyage !

 

Mettons-nous en cas d’application :

Nous cherchons un restaurant pour dîner, comme Indexar connaît nos goûts personnels et nos envies par la captation des données, tout est pré-identifié et seule une liste des restaurants “pertinents” est proposée.

Je trouve que cela facilite le voyage et dans certains cas, il est difficile de connaître les bonnes adresses du pays dans lequel on voyage.

De même, voyager en étant loin de la foule et des tracas quotidiens est désirable.

Cet outil ne serait pas à visée obligatoire, ainsi, seuls les voyageurs désirant l’utiliser y feront appel. 
Évidemment qu’il y aurait des réticences si un tel projet devait aboutir, certains diront que l’on perd l’aspect “traditionnel.”

Si nous prenons l’exemple de Google Maps, nous avons un traçage de nos données et de nos itinéraires préenregistrés dans l’application.

Toutefois, ce dernier se présente comme un outil indispensable au quotidien par la facilitation des trajets.

Je pense que cela serait de même pour Indexar : cela offre la possibilité aux voyageurs (euses) qui le souhaitent d’avoir un outil clé en main du départ, pendant, jusqu’au retour de voyage qui accompagne et répond à toutes les interrogations (documents nécessaires, orientations, activités, etc...).

Nous valorisons l’aspect inclusif d’un tel outil. 


T: Que retenez-vous de cet exercice pour la suite de vos carrières ?

Marie :

Nous pensons qu’il est essentiel d’avoir une certaine capacité à s’adapter à l’évolution des technologies et des marchés.

En tant que futurs acteurs du tourisme, nous devons rester flexibles et devons apprendre à évoluer avec notre environnement pour rester pertinents sur le marché. 

Angie :

Le fait d’avoir appris à se projeter est un atout important pour nos futur métiers surtout avec les différents sujets d’actualité et aussi s'adapter à l’évolution technologique, apprendre à suivre les tendances et à les intégrer au tourisme. 

Flavie :

Le secteur du tourisme est en perpétuelle évolution et je pense que les métiers de demain vont considérablement changer et ne seront pas les mêmes que ceux que les professionnels occupent actuellement.

Avoir réalisé ce concours nous offre une certaine longueur d'avance en se souciant de l’impact de la veille, de se projeter et se questionner sur ce que sera le tourisme de demain.

Je considère que la possibilité de participer à de tels concours pour les étudiants est une excellente opportunité.

Nous avons la chance de pouvoir cultiver notre esprit d’analyse et critique, de laisser libre cours à notre imagination et notre créativité.

 

Avoir réalisé un tel projet permettra peut-être d’imaginer certaines solutions dans l’occupation d’un futur emploi que certains de nos futurs collègues n’auront pas pensé puisque nous aurons consulté des documents et acquis des premières bases sur le sujet.

Cela en constituant le début de notre réseau professionnel, nous l’espérons. Entre autres, par les découvertes et les rencontres effectuées lors des recherches menées ! 

T: merci à vous trois !

Avec grand plaisir et un grand merci de nous offrir la possibilité de nous exprimer ! 

la team

 

Marie FRANCOIS HEISSER 

Je cherche un stage en alternance (entreprise les jeudis et vendredis) à compter de mi septembre, dans le secteur du tourisme et aménagement territorial. Merci ! 😊

 

Flavie GOURAUD

En apprentissage chez ATR

 

& Angie Herrera Cano 

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